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Les sans-patrie du Triangle d’or
Chassés au fil des siècles de leurs terres successives, les Akhas trouvent refuge en Thaïlande à partir de 1960, quand le conflit entre le Kuomintang et l'armée birmane les oblige à fuir la Birmanie. Il étaient 7 000 en 1964. Ils sont plus de 70 000 aujourd'hui. Et le flot ne s'est toujours pas arrêté. Cette arrivée, aujourd'hui massive, est vécue par l'État thaïlandais comme une menace pour sa sécurité. Très peu de Akhas sont reconnus comme citoyens thaïs à part entière. La plupart ne peuvent toujours pas voyager en dehors du district de leur village. Autre discrimination, une quarantaine de métiers leur sont tout simplement interdits (avocat, coiffeur, forgeron, ouvrier en bâtiment…) Quant à leurs droits, ils sont limités.
Difficile d'obtenir la citoyenneté, surtout pour les plus âgés, incapables de justifier de leur date de naissance ou d'un temps de résidence suffisamment long en Thaïlande. Sans compter la complexité administrative, sans doute voulue, dans laquelle ils se perdent.