L'Inde est un pays très conservateur sur le plan social. L'homosexualité y a été dépénalisée en septembre 2018. Jusqu'à cette date, l’homosexualité était un délit passible de prison à vie.
Les personnes transgenres ou Hijras, ont été reconnues comme un troisième genre en 2014, à la suite de longs combats militants depuis que les britanniques les avaient classées "tribu criminelle" en 1871.
Les personnes transgenres, à la fois respectées et craintes, vivent souvent dans des communautés, en marge de la société indienne qui a encore beaucoup de mal à les accepter. Bien qu’il existe des initiatives pour lutter contre la stigmatisation et la marginalisation dont elles sont toutes victimes, le chemin est encore long car le sujet reste tabou.
Faire son coming out, parler de sa sexualité, c'est prendre le risque d'être rejeté par sa famille et ses amis, de subir des violences et des discriminations. Nombreux sont ceux qui mènent une double vie pour ne pas attirer l'attention.
Grâce à Govind Singh et son "Sambhali's Garima Project", j'ai pu créer un espace de liberté pendant quelques jours où ceux qui le souhaitaient ont pu s'exprimer sans retenue, heureux d’être eux-mêmes, pour poser devant mon appareil photo. Moment privilégié durant lequel j’ai pu aussi recueillir leur témoignages. Quinze jours pour révéler leur beauté et les mettre en lumière. Quinze jours bouleversants.